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BRO NEVEZ / MARS 2020

Belle critique de l'ethnomusicologue américaine Lois Kuter sur le 3ème album An Arvor. Retrouvez son analyse dans la revue Bro Nevez, revue en anglais donnant des informations sur la vie culturelle en Bretagne (Newsletter of the U.S. branch / International Committee for the Defense of the Breton Language).

BRO NEVEZ N°153 / MARS 2020

Découvrez l'article à propos de An Arvor dans le numéro 153 de Bro Nevez en page 12. (anglais uniquement)

Presse: Fichiers

DE👄BOUCHE À👂OREILLE : NOLWENN MONJARRET & PHILIPPE LE GALLOU - RADIO EVASION / MARS 2020

Rencontre avec la chanteuse Nolwenn Monjarret puis le guitariste Philippe Le Gallou Ã  l’occasion de la sortie de leur 3ème album en duo  Â» An Arvor Â» comportant 11 chansons traditionnelles en breton et 2 instrumentaux. Trois invités (flûte et cornemuse, contrebasse, guitare) rejoignent le duo sur certains titres.

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Réécoutez l'émission en suivant ce lien : https://radioevasion35.com/2020/04/04/de%f0%9f%91%84bouche-a%f0%9f%91%82oreille-nolween-monjarret-philippe-le-gallou-a-loccasion-de-la-sortie-de-leur-3eme-album-en-duo-an-arvor/?fbclid=IwAR0Md9h_K4ywBnbLdaQwDkYRCfh00qo_sQ8Q5TfCOArjg0dcIgHuKULYac4 

Presse: À propos
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DATE DE SORTIE LE 07 FÉVRIER 2020

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Nolwenn Monjarret et Philippe Le Gallou nous proposent un nouvel album de chant et guitare : AN ARVOR. Ils sont rejoints pour l'occasion par Hervé Guillo, à la flûte et à la cornemuse, Pierre Sergent à la contrebasse et Robin Le Gallou à la guitare, chacun apportant ses propres arrangements. Après SON ELENA et AR ROUE PRI, il nous tarde d'entendre à nouveau la voix douce et grave de Nolwenn et les arrangements élégants de Philippe qui signe ici aussi de très jolies compositions.

Presse: À propos

BRETAGNE MAGAZINE

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BRO NEVEZ

BRUD MAGAZINE

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Presse: Articles

CULTURE ET CELTIE

Distribué par Coop Breizh, un bien joli disque nous est, il y a quelques temps déjà, parvenu.
Paru en juillet 2011, nous ne souhaitions vous le faire découvrir que bien après la logique vague annuelle des toniques et estivales « offres » de musique bretonne, tant cet opus, « griffé » Nolwenn MONJARRET et Philippe LE GALLOU est beau !
Limpide, reposant, harmonieux, serein, profond et si joliment chanté et joué, « Son Elena – Ballades e Breizh » (la chanson d’Hélène – Ballades en Bretagne) est le double titre de cet album de 13 pièces, dont 11 chantées en Breton, sont intelligemment transcrites en Français dans le pédagogique livret de 24 pages qui accompagne ces belles plages musicales. Deux traditionnels, « J’avais un amant pour époux » et « Ne pleurez pas les jeunes filles du bourg » sont chantés en Français. Ils ont été recueillis, en 1951 et 1952 par Zaïg et Polig MONJARRET !


MONJARRET ?… MONJARRET ?… Oui, évidemment, ce nom claque au vent de l’ouest comme le Gwenn ha Du !
Il s’agit bien du père de Nolwenn, « Général des binious » comme le baptise Gilles SERVAT dans son très émouvant hommage qui figure, en envoi, sur son sublime album « Sous le ciel de cuivre et d’eau » et de la mère, figure majeure dans les années 50, du célèbre label breton « Mouez Breizh » ! Nolwenn qui, de sa très suave et grave voix, chante, ici, son 1er CD est l ‘une des trois filles de ces deux figures incontournables de la culture bretonne.

Epousant avec créativité l’expression vocale de la chanteuse, le guitariste Philippe LE GALLOU qui signe les arrangements des morceaux choisis par Nolwenn nous propose, également, en césure médiane du programme, un instrumental de sa composition. : « March for Robin ».

« Ballades en Bretagne »… nous pourrions, tout aussi bien, orthographier ce premier vocable : « Balades » puisque ces 50 minutes de notes et de mots nous proposent une véritable promenade, très personnelle, superbement ressentie, au sein d’un répertoire traditionnel, dans les années 50, collecté ou interprété par les parents de la chanteuse.



Les musiciens invités, le sonneur et talabarder, Ronan LE DISSEZ, ici, à la flûte traversière… en bois et Pierre SERGENT, bassiste et contrebassiste de jazz, salsa ou musique irlandaise, sur cet enregistrement, à la contrebasse, enjolivent avec talent et tact cette randonnée sur les sentiers des souvenirs, allant de terroirs en terroirs.
Les thèmes abordés sont aussi traditionnels et enracinés que l’on puisse le souhaiter pour ce style d’album.
Ils racontent des ambiances et des us de naguère qui font, aussi, par de petites histoires… la grande histoire de la Bretagne : un bouquet de noces, une promenade dans les rues de Langonnet, des rencontres houleuses à la fontaine, un pommier abattu… de Poher en Cornouaille, du Vannetais au Pays Fisel, en passant par le Centre Bretagne, les clochers semblent défiler sous les ailes de l’aérienne et douce voix de Nolwenn MONJARRET.


Il est très difficile de vous extraire de ce disque ce que nous avons, particulièrement, aimé, mais il faut bien, dans un temps compté, vous présenter, en écoute, après cet article, une petite sélection, la plus représentative possible, de cette fresque de ballades traditionnelles.
Nous avons, donc, choisi :
- « Pa oan me o pourmen », un traditionnel arrangé par Philippe LE GALLOU où, sur cet air de marche de la Cornouaille morbihannaise (Gourin, Langonnet - une pensée pour STIVELL des années 70 et pour Claude BESSON qui, à Kerouze, y sculpte, toujours ses magnifiques chansons boisées) tous les acteurs de cet enregistrement sont présents au chant, à la guitare, aux flûtes traversières en bois et à la contrabasse.
- « Margaridig », traditionnel vannetais recueilli par Zaïg et Polig Montjarret et chanté, a capela, par Nolwenn. Ce titre met en valeur la voix profonde et veloutée de l'artiste qui reprend cette mélodie chantée, en 1956, par sa mère.
- « J'avais un amant pour époux », chant vannetais, également, receuilli par Zaïg et Polig Montjarret et chanté, sur cette plage, en Français sur les magnifiques spires guitarisitiques de Philippe LE GALLOU.

Ce disque, humble, respectueux et précautionneux, notamment, quant à ses approches linguistiques, est fécond, documenté, précis, ciselé, enrichissant… enthousiasmant !
Que l’on aime le kan ha diskan, la musique de bagad ou le rock breton, on peut aussi énormément apprécier ce « fondamental » à inclure, impérativement, dans sa « discothèque armoricaine »... mais surtout prendre tout le temps de l’écouter et de le ré-écouter si l’on aime, profondément, la Bretagne, toute la Bretagne et ses interprètes, comme ceux-ci, d’exception !

Gérard SIMON

Presse: À propos
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CULTURE ET CELTIE

Après l’album « Son Elena - ballades e Breizh », paru en juillet 2011, que nous vous avions présenté et formellement recommandé sur nos pages en ligne (voir notre article), voici le deuxième disque de Nolwenn MONJARRET, au chant et Philippe LE GALLOU, à la guitare.

Titré : « Ar Roue Pri - Le Roi d’Argile », nous redécouvrons, sur ce nouvel enregistrement, avec un immense plaisir et même délectation, les sonorités raffinées des cristallines ou rondes mais toujours magiques cordes pincées de Philippe qui se conjuguent, finement et courtoisement, avec la limpide modulation de la profonde et chaleureuse voix de Nolwenn.


Au ravissement de retrouver ces deux excellents et virtuoses interprètes vient s’ajouter celui d’écouter, également, sur 5 titres de ce disque, l'une des voix les plus connues de Bretagne, cette légendaire tessiture au timbre si spécifique, celle du très célèbre chanteur breton, véritable ethnomusicologue qui participe, depuis de longues années, au renouveau, à la conservation et à la transmission du patrimoine musical traditionnel en langue bretonne… MONSIEUR Yann-Fañch KEMENER !
En effet, celui qui, dès l’âge de 20 ans remporta le premier prix du « Kan Ar Bobl » (*), est, comme le précise la jaquette labellisée Coop Breizh, l’invité de Nolwenn et de Philippe.
Quoi de mieux pour magnifier une « interprétation de chants traditionnels de Bretagne », qui sous-titre « Ar Roue Pri ».
Lorsque nous avons reçu ce disque, la très gentille missive manuscrite de Philippe qui accompagnait ce nouvel opus se terminait, en référence au premier enregistrement paru, cité plus haut, par : « En espérant que celui-ci vous plaise, également ».
Soyez, immédiatement, rassuré, cher Philippe : votre disque est un bijou où la qualité mélodique et
d’interprétation, omniprésente, apporte authenticité, chaleur, sérénité et intimité.
C’est une belle veillée aux bûches rougeoyantes de vos trois talents.
Ce joyau musical et vocal est en parfaite adéquation avec l’écrin de la « classieuse » jaquette réalisée, à Rennes, par Art terre.
Dès les premières notes de la première plage, « Va dous Annaïg », les enjôleuses « spires mélodiques » guitare-voix de ce traditionnel qui appartient aux mélodies de basse Bretagne, nous invite, délicatement, à réserver à ces artistes une écoute, plus qu’attentive. Le charme opère d’emblée.
Yann-Fañch KEMENER « apparaît », dès le deuxième titre « Gwahan Mesher - le pire métier », un chant sur le thème de la courte paille qu’il a, lui-même, collecté dans les années 70.
Nous attendions, avec une légitime interrogation, la confrontation des deux voix aux timbres si différents… force est de constater qu’elles s’harmonisent, parfaitement, au point de créer une « troisième voix » lorsque, qu’après les « parties de chacun », elle fusionnent, admirablement, en une harmonique subtile.
Ce CD est, décidément, un lieu de rencontre et de diversité de talents. Arrangé par Philippe Le GALLOU, n’a-t-on pas la bonne surprise d’entendre sous le titre éponyme « Ar Roue Pri », l’une des « chansons de peine », un texte signé de Pierre Jakez HELIAS, mis en musique par… Michel MAGNE, le célèbre compositeur de musiques de films et de feuilletons télévisés des années 60 et 70 ?

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Puis, un très bel instant musical vous attend lorsque l’uilleann pipe de Peter MERBETH vient amplifier « les pleurs de la jeune épousée » dans « Komans e ra en iliz glubein », allant jusqu’à « chanter » en parfait duo avec Nolwenn, au cœur de ce traditionnel vannetais interprété, dans une version collectée en 1952, par Polig MONJARRET. Peter MERBETH, à l’ uilleann pipe et low whistle, a vécu une expérience musicale de 25 ans qui l'a amené de la musique baroque vers la musique irlandaise. Flûtiste, habitué des sessions d'Irlande et de Bretagne, il est surtout un joueur de uilleann pipe renommé. Ses talents d'arrangeur et ses qualités de musicien le conduisent, aujourd'hui, à participer à de nombreuses formations : Diroll, Gilles Servat, Paddy Wack…
Le programme de ce disque est très bien conçu, car il évolue, au fil des titres, avec des sonorités nouvelles éliminant tout risque de récurrence ou de lassitude.


Beaucoup d’entre-vous seront heureux de retrouver, Yann-Fañch, en solo, accompagné par la guitare du véloce Philippe Le GALLOU. Ce sera avec « Madame La Frontière », qui s’inspire d’un fait meurtrier bien réel que nous vous laissons le soin de découvrir.
Puis vient, une nouvelle fois, un instant différent, avec le très bel instrumental, « La Marche de Pluvigner », joué et arrangé par Philippe LE GALLOU que le guitariste tient du collecteur et violoniste Pierrick LEMOU qui, lui-même, le tient de Jorj BOTHUA, sonneur et renommé facteur de cornemuses, binious kozh et bombardes. C’est ça la transmission… clef de la pérennité !

Les acteurs de cette chaleureuse et intime veillée, sont à cette étape de l’article, tous présentés.
A vous de découvrir, au gré des autres plages :
- un enlevé laridé vannetais, « Ha pe oen bihan, bihanig » où Nolwenn et Yann-Fañch excellent,
- « Marivonig an Dourduff » une mélodie collectée par Polig MONJARRET en 1949 et enregistrée par son épouse Zaïg que Yann-Fañch avait gravée sur son magnifique album « Enez Euza » sur les notes du piano de Didier SQUIBAN,
- le seul texte en français, avec un chant des métamorphoses de Loire Atlantique, « Voici fleurir les roses du doux printemps », présent au répertoire de Gérard et de Jacqueline HAUTEBERT du groupe haut-breton de Nantes, « Les Tréteaux du Terroir »,
- « Deut ganin man da ma bro », un collectage de Yann-Fañch, durant lequel, une nouvelle fois, les voix de Nolwenn et du chanteur, se répondent et se conjuguent, remarquablement.
Après une fort belle et, disons-le, plus contemporaine composition de Phlilppe LE GALLOU, où guitares et uilleann pipe se partagent une partition rythmée, il est intéressant de découvrir, en anglais cette fois, un très bel hommage à l’Irlande et à Luke KELLY, chanteur des Dubliners, décédé à Dublin, en janvier 1984. Selon l’arrangement du disparu, l’hommage est magnifiquement chanté par Nolwenn accompagnée de la guitare de Philippe et le low-whistle de Peter MERBETH.
Une mélodie vannetaise chantée par Nolwenn et Yann-Fañch conclut cet album de 13 titres qui manque, nous en sommes convaincus, à votre discothèque !
Nous vous invitons à y remédier, car ce disque est beau, intéressant, pédagogique puisque nous transmettant des us, des coutumes, des faits du passé. Témoin des racines, il est attachant par son intimité, fort bien réalisé et judicieusement articulé.

Gérard SIMON.

(*) Le « Kan ar Bobl » se traduit par « Chant du peuple ».
Créé en 1973, sur une idée de Polig MONJARRET, par le Festival interceltique de Lorient, ce concours de musique bretonne se tenait, autrefois, au Palais des Congrès de Lorient.
Depuis 1993 il est organisé à Pontivy après des sélections qui ont lieu dans les différents pays bretons.

Presse: À propos
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